Voilà ma fiche, je la mettrai à jour si d'autres évènements importants surviennent. Né en 1976, réside en Côtes-d'Armor.
Je ne supporte pas la grande majorité des parfums, déodorants, cosmétiques. Il suffit d'un filet infime de leur odeur pour m'indisposer : asthme ou irritation de la gorge, palais granuleux, toux, vertige, confusion... Au choix, ou plusieurs effets combinés.
Actuellement au chômage, j'étais avant infographiste.
En janvier 2007, j'intègre une nouvelle entreprise. Mes problèmes commencent vraiment au mois de février. Dans le passé, j'ai bien eu des malaises inexpliqués (que j'arrive maintenant à comprendre !), mais beaucoup plus rarement, ce n'était pas au quotidien.
Cela commence donc en février par des feutres marqueurs effaçables au boulot. Une personne en utilise. L'effet est rapide et violent sur moi : gros tournis, gorge en feu, migraine, incapacité de me concentrer, jusqu'à un début de tremblements musculaires des mains. Après renseignement, j'apprends que les marqueurs effaçables sur le marché contiennent presque tous du xylène ou du toluène, solvants très toxiques que l'on retrouve également dans les peintures de bâtiment.
Deux ou trois fois les marqueurs sont utilisés. J'insiste auprès de mes employeurs sur ce point, et ils finissent par arrêter leur utilisation. Mais le mal est fait. J'ai l'impression d'avoir une éponge à la place de la gorge et du palais, laquelle absorbe toutes les odeurs qui passent. Et l'odeur des marqueurs, très tenace, me laissera un goût désagréable dans la gorge et le palais durant plusieurs jours, en n'étant pourtant plus exposé du tout aux feutres. Cela dégénère en une grosse sinusite avec arrêt de travail de trois jours.
Je pense alors que mon état va revenir à la normale vu qu'au boulot il n'y a plus de marqueurs. Erreur, d'autres odeurs commencent à me gêner, et ce n'est pas facile de les identifier : produit capillaire de la femme du dirigeant qui me met la gorge en feu, je rougis avec la sensation de gonfler ; produits de nettoyage agressifs, surtout en début de semaine (la femme de ménage nettoyant le samedi), odeur acide et indisposante de l'encre de l'imprimante... Mes patrons, compréhensifs, vu que je ne vais vraiment pas bien, changent tous les produits d'entretien par des produits bio et naturels, la femme arrête son produit capillaire.
Bon et déjà, dans les jours qui suivent, ça va nettement mieux pour moi. Sauf le jeudi et le vendredi, jours où vient travailler la comptable qui porte un parfum, à l'odeur musquée, qui me coupe le souffle, et qui me déclenche des crises d'asthme. Puis le dirigeant, qui n'était pas parfumé, se met à empeste l'eau de Cologne ou quelque chose du genre. Enfin, cerise sur le gâteau, son chien qu'il parfume chaque matin...
Les médecins... Laissez-moi rire ! Le premier médecin généraliste que je vois me pose plein de questions dans le genre : "et ça va bien avec votre compagne ?", "vous n'êtes pas trop stressé au travail ?", "vous sortez, vous avez des amis ?". Persuadé que mon problème est psychologique, que je suis dépressif, alors qu'il n'en est rien, sinon qu'avec le temps qui passe et les malaises à répétitions, il est évident que mon moral finit par être sérieusement atteint.
Je vois ensuite un ORL qui me claque quasiment la porte au nez en m'engueulant de la sorte : "Il n'existe pas de produits toxiques, arrêtez de vous prendre la tête !". 53 euros pour entendre ça, ça fait mal où je pense.
Puis je consulte une allergologue. Elle m'écoute étonnée et me répond qu'elle n'a jamais entendu parlé de problèmes dûs aux feutres, aux parfums et autres produits industriels et qui me dit qu'elle ne peut rien y faire (au moins je ne suis pas pris pour un fou).
Je vois ensuite une pneumologue, à l'hôpital, qui me prescrit un débitmètre de pointe. Il me sert juste à mettre des chiffres sur un carnet, qui me confirment bien que mon souffle est sérieusement diminué en présence de certains parfums.
Je rencontre au final un médecin généraliste très ouvert, qui connaît l'existence d'intolérances chimiques et ne remet pas mes paroles en doute.
Ce n'est qu'en mai 2007, en parlant de mon problème sur un forum de santé que l'on indique le site internet de SOSMCS et que, depuis, je peux mettre un nom à mon problème et me sentir moins seul.
Après de nombreux arrêts de travail et plusieurs visites à la médecine de travail, je suis déclaré inapte et cesse de travailler le 12 septembre 2007. Mon avenir est donc à écrire.
Dans le passé, j'ai eu des problèmes dont je me souviens peu à peu et dont j'arrive à expliquer certains maintenant :
- à l'âge de 4 ans environ, je me suis réveillé en pleine nuit de ne plus respirer, j'ai fait une longue apnée, on n'a jamais su pourquoi.
- nombreuses bronchites chroniques durant mon adolescence
- malaises, sensation de "partir" très pénible, sensation de cerveau qui disjoncte : au théâtre il y a quelques années (je pense aux parfums), à un cours de Fac en particulier (je me souviens à présent que c'était le seul cours où le prof utilisait des marqueurs effaçables sur un tableau blanc)...